CBA22 : ils n'auront pas l'Alsace et la Lorraine!

12-11-2010

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Les points de vue légitimes sʼimposent tout naturellement.
La CBA22 devait fatalement porter le coup de grâce à l'aéroport de Strasbourg.
Pourtant, grâce à lʼintervention des salariés, l'espoir est permis.

Le monde économique et social strasbourgeois contre la CBA 22, c'est un peu le combat de David contre Goliath. Qui dit CBA22, dit « FABEC », donc enjeux européens colossaux, et il nʼétait pas question, paraissait-il, que nous ayons notre mot à dire. Pourtant, depuis que la CGT a jeté un pavé dans la mare pour défendre Strasbourg-Entzheim, certains ont découvert quʼil y avait un aéroport en dessous de cette future zone de combat aérien.

Suite à nos actions, les discussions sur les limites de la CBA 22 ont été rouvertes, et devraient, dans un premier temps, retarder le projet dʼau moins un an.

Alertés par la CGT, la Région Alsace, de nombreux députés, sénateurs, et maires nous ont rejoints pour demander des comptes aux Ministres et à la DGAC. Il y a trois mois, ils ignoraient tout de ce dossier. Aujourd'hui, ils le suivent de très près, et échangent régulièrement avec nos sections. Nous soulignons positivement cette volonté de travail commun.

Patrick Gandil, Directeur Général de l'Aviation Civile, a ainsi été contraint de s'engager et de rassurer le maire de Strasbourg dans une lettre, reprise par le quotidien national «Les Echos» du 29 octobre 2010. Extraits :

Extrait du quotidien «Les Échos»

En mobilisant nos élus, nous avons réussi à donner un porte-voix à notre aéroport, qui ne pesait pas bien lourd, vu de Paris ou de Bruxelles. Le représentant de notre aéroport, convié tardivement aux réunions FABEC, a désormais le soutien important de toute notre région.

Une fois les élus impliqués, il fallut également informer la presse et les salariés de la plateforme. Au cours de la conférence de presse du 14 septembre 2010, nous avons pu présenter notre contre-projet, et apporter des éclairages chiffrés sur la surconsommation de carburant engendrée par la militarisation aérienne de cette zone : 10 à 15 tonnes de kérosène par jour ! Déflagration économique et sociale programmée...

Si, à cette heure, notre action nʼest pas encore capitalisée par une remontée officielle des planchers de la zone, les Strasbourgeois peuvent d'ores et déjà célébrer une première victoire: celle de lʼobligation de transparence. Alors qu'ils tenaient des réunions à huis clos depuis des mois, les autorités civiles et militaires ont dorénavant les projecteurs braqués sur eux.

Si, en dépit de nos actions positives et de nos propositions raisonnables, notre aéroport et notre région devaient être sacrifiés, les responsabilités seraient immédiatement établies !

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