- Les services de la navigation aérienne seront en grève les 2 et 3 avril prochain. A l'appel notamment de la CGT, les personnels de la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile), seront mobilisés les 2 et 3 avril prochains pour protester contre un plan important de restructurations touchant les services de contrôle aérien de province.
- Ce plan vise à fermer la moitié des services de contrôle d'approche en France métropolitaine avec leurs services supports et de maintenance, la totalité des services régionaux d'information de vol et une partie du contrôle d'aérodrome. Ainsi, les services chargés de la sécurité et du contrôle du trafic aérien dans des villes importantes comme Rouen, Deauville, Poitiers, Limoges, La Rochelle, Angoulême, Mulhouse, Biarritz, Rodez, Grenoble, Metz-Nancy, Beauvais, Pontoise, St-Yan, etc. sont directement menacés de délocalisation ou de fermeture. Ces restructurations, si elles sont menées à leur terme, dégraderont de façon durable la qualité du service rendu. Elles ne sont motivées par aucune considération opérationnelle mais uniquement par des objectifs de réduction des coûts. C'est exactement le même type de politique désastreuse pour l'efficacité du service public qu'ont connu d'autres secteurs comme l'éducation nationale, la poste, le secteur hospitalier, etc.
- Par ailleurs la politique de la DGAC fait peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des agents en organisant le sous-effectif par un manque flagrant de recrutements. Les espaces gérés par les services fermés seront directement transférés à des organismes plus importants, sans que les personnels supplémentaires nécessaires au bon fonctionnement des services n'y soient affectés. L'application du principe dogmatique de non remplacement d'un départ à la retraite sur deux, lié à la Révision Générale des Politiques Publiques, est complètement absurde dans le cas de services opérationnels comme le contrôle aérien.
- C'est pourtant ce principe qui est appliqué à la DGAC et qui est la seule réelle motivation justifiant ces restructurations. Ces fermetures menacent directement des dizaines d'emplois dans les services de contrôle, de maintenance technique et administratifs. C'est donc l'ensemble des personnels de la navigation aérienne des aérodromes et aéroports de province qui seront mobilisés les 2 et 3 avril prochains pour demander l'application d'une autre politique sur l'avenir de leurs services. Ils demandent la prise en compte de la qualité du service rendu, la pérennisation des services de contrôle avec leurs services supports et de maintenance, des services d'information de vol et des recrutements suffisants.
- Si la DGAC devait rester sourde face à ce premier mouvement de grève, un élargissement de la contestation à l'ensemble des organismes de navigation aérienne en France devra être envisagé pour la défense d'un service public de qualité et d'un niveau de sécurité maximal pour le trafic aérien.