Les 13 et 14 janvier derniers, de nombreux personnels du CRNA-Ouest se sont mobilisés pour s'opposer au démantèlement de la DGAC et à la fusion des prestataires des services de la navigation aérienne.
LA MOBILISATION DES AGENTS
Pour les ICNA en salle de contrôle, puisque les « astreintes » ont toutes été levées à un moment ou à un autre, on dénombre 54 grévistes pour 157 PC prévus soit un taux de 34,4%. Il faut ajouter 24 grévistes parmi les ICNA en formation ou en subdivision.
Pour les IESSA, sur les deux journées 58 agents en plus des agents de la Maintenance Opérationnelle étaient prévus et on a compté 48 grévistes soit 82,8% !
Le BTIV est resté la majeure partie du temps fermé, l’UIV n’a jamais pu ouvrir : 71% de grévistes sur la période.
Pour la bureautique (MIB), on a toujours compté 75% de grévistes.
Les TSEEAC des autres services se sont aussi mobilisés.
Au service administratif, près de 30% de grévistes (4 grévistes le 13, 7 grévistes le 14).
Il faut ajouter plusieurs membres de l'encadrement (IEEAC ou Attaché), tout aussi concernés par les menaces qui pèsent sur notre organisation.
LES MANIPULATIONS DE L’ ADMINISTRATION
Lors de ces deux journées, on peut rappeler qu’un grand nombre d’agents ont été simplement privés du droit de grève parce qu’ils occupaient des fonctions dites « d’autorité » : la chef de centre, les chefs des services exploitation et technique, les responsables de permanences opérationnelle (RPO) et technique (RPT), les huit chefs de salle, et les quatre FMPistes (Adjoint au Chef de Salle en charge de l'ATFCM: ACDS).
Sous des prétextes fallacieux, deux IESSA de la Maintenance Spécialisée ont été « astreints » pour changer une bande CA dans la nuit du 13 au 14. l’administration considère aujourd’hui qu’en raison « d’accords internationaux », toute modification des bandes CA doit être effectuée aux dates AIRAC... elle cherche simplement à imposer des contraintes inutiles et illégales à ses agents pour limiter l’impact de la grève (le changement a d’ailleurs été effectué cinq jours plus tard). C’est d’ailleurs cette même motivation qui l’a fait lever les astreintes des contrôleurs non plus au niveau de la DSNA (le service minimum est pourtant un service à l’échelle nationale dont la mise en oeuvre est décidée par le ministre en charge des transports), ni au niveau du centre ou même des équipes
mais des fractions d’équipe.
LES RACCOURCIS DU DIRECTEUR GENERAL
Dans son arithmétique fumeuse, le Directeur Général note que ce « mouvement social sérieux (...) met en évidence que les inquiétudes de bon nombre des personnels de la DGAC face à son avenir européen sont réelles et doivent être écoutées. Mais ceci montre aussi qu’une bonne partie des personnels ont entendu et compris l’engagement du Secrétaire d’Etat aux transports sur ce qui concerne les orientations à donner aux projets européens et les garanties apportées dans ce contexte à leur statut, ainsi que sur le caractère concerté des réformes. »
Le DG compte donc parmi ses soutiens ceux qui n’ont pas participé à cette grève même s’ils en soutenaient les revendications : il faut lui apporter un démenti clair.
Ses propos sont un encouragement à poursuivre la mobilisation et à l’amplifier.
Dans les prochains jours, l’USAC-CGT, avec d’autres organisations, convoquera une Assemblée Générale des personnels du CRNA-Ouest pour discuter des
prochaines actions à entreprendre pour empêcher la casse de la DGAC et de nos statuts.